L’alopécie androgénique est la plus grande cause de perte de cheveux chez les hommes et les femmes. En France, on estime que plus de 10 millions d’hommes souffrent de calvitie, a des stades différents.
L’échelle de Hamilton-Norwood est, de nos jours, l’outil de mesure le plus utilisé par les spécialistes des soins capillaires pour déterminer le stade d’évolution de la perte de cheveux chez chaque patient.
Découvrez, dans cet article, tout ce qu’il faut savoir à propos de ce système de classification.
Qu’est-ce que l’échelle de Hamilton-Norwood ?
L’échelle de Hamilton-Norwood est un système visuel qui permet aux chirurgiens spécialistes des cheveux d’apprécier l’évolution de la perte capillaire chez les hommes. Développée par l’anatomiste James B. Hamilton vers 1950, elle fut actualisée par le Docteur O’tar Norwood en 1975.
Cette échelle se présente sous forme de série d’images décrivant le niveau de dégarnissement du cuir chevelu, en se basant sur l’aspect de la ligne frontale et l’ampleur des poches de vide sur la tête (tonsure).
La classification de Hamilton-Norwood permet d’évaluer l’effectivité d’une alopécie androgénique, par l’utilisation des tableaux (images) de référence, afin de proposer des solutions adéquates.
Elle sert également à apprécier la quantité et la densité de cheveux, au niveau des golfes (temporaux et frontaux) et du vertex. Subdivisée en 7 stades, l’échelle de Hamilton-Norwood est l’outil le plus utilisé par les spécialistes, pour le diagnostic capillaire et l’évaluation de la calvitie chez l’homme, dès les premiers symptômes. La description des schémas de perte de cheveux qu’elle offre est déterminante pour apprécier l’évolution probable d’une calvitie, au cours d’un bilan capillaire. Cela permet donc de définir un traitement adapté et efficace contre la chute de cheveux, selon le stade de la maladie.
Quels sont les différents stades de la calvitie selon l’échelle de Hamilton-Norwood
Tous les hommes souffrant d’alopécie androgénique ne finissent pas totalement chauves. En réalité, la classification de Norwood Hamilton identifie sept stades de perte de cheveux, allant de l’alopécie minimale à la calvitie avancée (perte totale des cheveux).
Stade I
La calvitie débute et se traduit par une perte de cheveux très peu perceptible et presque normale, ponctuée par un très léger dégarnissement des golfes frontaux et temporaux. À cette étape, il est très difficile de savoir si la chute de cheveux va s’empirer. Aussi, une greffe de cheveux n’est généralement pas envisageable à ce stade, mais il est plutôt recommandé d’opter pour des solutions de contrôle telles une bonne hygiène de vie ou la médication (Minoxidil).
Stade II
Les premiers signes annonciateurs d’une calvitie apparaissent et on observe un recul de la ligne capillaire et un dégarnissement symétrique des golfes temporaux et frontaux. Aussi, le vertex tend à se clairsemer. Le front, quant à lui, prend généralement une forme caractéristique en U, M ou V. Ces manifestations peuvent déjà inquiéter toute personne. Il est donc recommandé d’opter pour les soins capillaires qui redonnent vitalité et volume aux cheveux. Des traitements visant à ralentir la chute de cheveux et à stimuler la repousse capillaire (PRP, mésothérapie) peuvent être aussi envisagés. La plupart des chirurgiens déconseillent une greffe de cheveux pour une calvitie en stade II, car il subsiste un risque que le patient continue de perdre ses cheveux.
Stade III
Cette étape est caractérisée par une aggravation ou une accentuation du dégarnissement observé à l’étape précédente. Dans ce cas, la calvitie est avérée et :
- la quantité de cheveux perdue devient plus grande,
- la ligne capillaire et les golfes (frontaux et temporaux) se creusent davantage,
- la chevelure devient aussi nettement plus fine (miniaturisation),
- les zones touchées sont très clairsemées.
Il s’observe parfois une perte importante de cheveux au niveau du vertex, donnant lieu à une tonsure très remarquable, avec une ligne frontale identique à celle du stade 2. On parle de stade 3-vertex. Une greffe de cheveux peut être envisagée, avec le conseil de son chirurgien, selon l’âge et les résultats post-opératoires souhaités. Le médecin peut aussi prescrire des médicaments pour ralentir la chute de cheveux et le dégarnissement.
Stade IV
Au stade 4 de la calvitie chez l’homme, la récession capillaire est plus sévère, avec une alopécie intensifiée, surtout au niveau du sommet du crâne (zone du vertex). Il ne subsiste généralement qu’une très petite bande de cheveux reliant la zone frontale et l’arrière de la tête. Selon la progression de la calvitie, et par conséquent l’état du vertex ou de la ligne frontale, une greffe de cheveux pourra permettre la restauration d’une des deux zones (vertex ou partie frontale), en une séance. La partie du crâne encore dégarnie sera traitée à une séance ultérieure. Cependant, des médicaments ou traitements alternatifs contre la perte de cheveux doivent être prescrits afin d’aider à conserver le reste des cheveux entre les deux chirurgies.
Stade V
Au stade 5 de la calvitie selon l’échelle de Hamilton-Norwood, la calvitie est plus avancée, avec les deux zones dégarnies qui se rejoignent. À ce niveau d’évolution de la perte capillaire, la bande de cheveux séparant les deux zones touchées s’affine de plus en plus et tend à disparaître.
Stade VI
Les zones dégarnies, à l’avant et à l’arrière du crâne, s’élargissent de plus en plus et finissent par se connecter. Le cuir chevelu est quasiment nu, car la bande de cheveux qui séparaient les deux zones devient presque invisible (ou disparaît). À ce stade, la médication est très peu envisageable, mais selon la densité de la zone donneuse, une greffe peut être effectuée pour arrêter la perte de cheveux au stade 4 ou 5.
Stade VII
Désigné comme l’étape ultime de l’alopécie, ce stade est marqué par un crâne totalement nu, avec une persistance de cheveux à l’état normal sur les côtés et la couronne hippocratique. Parfois, des cheveux très fins peuvent persister sous forme de léger duvet sur le crâne.