La ménopause est une étape dans la vie des femmes qui marque la fin de sa capacité reproductrice. Cette étape inévitable caractérisée par l’arrêt des règles s’accompagne de plusieurs changements corporels et hormonaux, dont la possible perte de cheveux.
La femme ménopausée ou en période de pré-ménopause peut remarquer que ses cheveux deviennent plus fins, sont de moins bonne qualité ou repoussent moins vite. Aussi, nombreuses sont celles qui observent un dégarnissement de certaines zones de leurs cuirs chevelus, lors de cette période de leurs vies. Cette alopécie engendrée par les changements hormonaux de la ménopause peut devenir une calvitie si des soins adéquats ne sont pas envisagés à temps. Cependant, en cas de chute de cheveux avancée, des traitements médicaux efficaces permettent de retrouver une belle chevelure, et ainsi, de bien vivre sa période de retour d’âge féminin.
Comment la ménopause influence-t-elle la chute des cheveux ?
La pousse des cheveux est un ensemble de cycles successifs comprenant la phase anagène, la phase catagène, la phase télogène et la chute. Soumis à des influences hormonales, le cycle du cheveu est fortement impacté par la ménopause. En effet, à cette étape de la vie de la femme, il s’observe un arrêt des sécrétions ovariennes (principalement l’œstrogène). Cela a pour conséquence, l’accroissement du nombre de cheveux en phase anagène et l’accélération du rythme d’utilisation du stock naturel de follicules pileux. Cela induit un mauvais renouvellement capillaire.
Parallèlement, les hormones androgènes ne chutent que très peu (10 à 30 %) et deviennent hyperactives, augmentant ainsi le ratio androgène/œstrogène dans l’organisme féminin. Le déséquilibre hormonal observé accélère la croissance des follicules pileux sans leur permettre de fabriquer des cheveux avec une bonne densité de kératine. Par conséquent, les cycles capillaires sont plus rapides, avec la production de cheveux fins, fragiles et cassants. Cela provoque ou accentue l’appauvrissement progressif et irréversible de la chevelure. Il s’observe une chute de cheveux généralement diffuse et plus marquée au-dessus de la tête. Ainsi, une alopécie androgénétique s’installe, car les cycles pilaires s’épuisent et les follicules pileux deviennent totalement improductifs.
Quelles solutions pour une perte de cheveux à la ménopause ?
Plusieurs solutions peuvent être envisagées pour lutter efficacement contre la calvitie chez la femme en période de ménopause. Cependant, la perte de cheveux peut être remarquée quelques années (4 ou 5 ans) avant la cessation définitive des fonctions ovariennes (pré-ménopause), au moment où les règles commencent à devenir irrégulières. Ainsi, en agissant à temps, il est possible de prévenir la calvitie chez la femme.
Soins préventifs
Des soins capillaires anti chute (essentiellement hormonal) peuvent permettre de réactiver les fonctions des follicules pileux. Ils permettent également de ramener de la densité de cheveux sur les zones qui tendent à se dégarnir. Encore appelés Traitement Hormonal de la Ménopause, les Traitements Hormonaux de Substitution (THS) peuvent être adoptés. Ces derniers limitent l’action négative des androgènes sur les follicules pileux. Il faut souligner que la mise en œuvre de ce traitement exige un contrôle rigoureux par votre médecin traitant (gynécologue), suite à un bilan médical complet qui en détermine la faisabilité.
L’efficacité de ces soins hormonaux anti-chute de cheveux, est conditionnée par la nature et le dosage des molécules progestatives. Il est donc indispensable de solliciter l’avis d’un médecin spécialiste des cheveux, car certains progestatifs peuvent avoir un effet négatif sur votre chevelure. Vous pouvez aussi envisager l’utilisation de pilule contraceptive sur recommandation d’un médecin expérimenté.
PRP
Encore appelé Plasma riche en facteurs de croissance, le PRP (Plasma Riche en Plaquettes) est obtenu par centrifugation du sang. Il est utilisé sous forme d’injection de PRP locale pour ses propriétés régénératrices et cicatrisantes. Le Plasma Riche en Plaquettes agit directement sur les cellules souches du follicule pileux afin de stimuler la repousse des cheveux. Il s’agit d’une méthode naturelle et biocompatible qui déclenche une prolifération des cellules du follicule pileux.
Son utilisation ralentit la chute de cheveux et permet de redonner vie aux follicules capillaires pour la production de cheveux sains. Le traitement PRP s’étend sur plusieurs séances dont le nombre dépend de l’étendue de la calvitie ou perte de cheveux. Ce soin médical garantit une repousse totalement naturelle des cheveux, sans risques d’allergies ou de rejet.
La greffe de cheveux
La greffe de cheveux est une opération chirurgicale envisagée chez les personnes montrant des signes de pertes de cheveux au stade avancé (généralement, lorsque le crâne commence à être visiblement dégarni). Au cours de cette intervention, les implants capillaires sont généralement prélevés sur la couronne pour être implantés dans la zone receveuse. Ainsi, chaque unité folliculaire est autonome et garde toutes ses caractéristiques en termes de forme, volume ou couleur. Suite à un bilan de santé et une analyse pré-opératoire, le chirurgien décide de la méthode de greffe à appliquer.
En effet, selon l’étape de la calvitie et en fonction des résultats post-intervention souhaités, votre médecin peut vous proposer la technique de greffe FUT (méthode par bandelettes) ou la méthode d’extraction folliculaire (greffe FUE). Chacune des méthodes de greffe est exécutée avec un procédé spécifique auquel sont associés des avantages précis. En cas de ménopause, les cheveux longs sont priorisés pour la greffe de cheveux chez la femme. Très efficace, cette approche permet d’obtenir une chevelure parfaitement dense et reconstituée. Après une greffe, il est recommandé d’appliquer des soins antiseptiques (Bétadine) et d’hydrater les greffons, afin d’accélérer la cicatrisation et éviter les croutes.